« Chantier EPS à l’école primaire »

Ce site est une production du Centre EPS &Société qui publie la revue Contre Pied. C’est un outil destiné spécifiquement aux enseignant.es du primaire. Il est le fruit d’un travail collaboratif entre une équipe de formateurs (INSPE, CPD, PEMF, CPC) et de professeurs des écoles qui expérimentent les situations proposées.
Pour en savoir plus sur le projet, lisez ci-dessous et n’hésitez pas à nous contacter à primaire@epsetsociete.fr

Trois numéros de la revue ContrePied ont été consacrées à l’école primaire

Le « chantier » a pour objectif le développement de l’EPS à l’école primaire. Il s’adresse plus particulièrement aux enseignant.es et aux personnes en charge de formation ou d’accompagnement (CPC, PEMF…). Il part de l’idée qu’un·e professeur·e d’école peut concevoir sa pratique, sous réserve qu’on lui propose des outils adaptés.

Ce chantier répond aux besoins suivants :

  • Aider les enseignant·es et étudian.es en proposant peu de situations d’apprentissages, mais des situations qui ont été testées par un grand nombre d’enseignant·es.
  • Nos « fiches EPS » explicitent les tenants et aboutissants théoriques des situations (pourquoi tel but du jeu, telle règle, tel critère de réussite…), donnent des repères sur les élèves, pour aider au pilotage des apprentissages.
  • Nous ne proposons pas une multitude de situations d’apprentissages, mais seulement quelques-unes, préalablement testées dans des classes ordinaires. Les professeurs des écoles peuvent choisir facilement.
  • Du côté des formateur.trices : proposer des outils de formation qui eux aussi ont été testés pendant de nombreuses années en formation initiale et continue. Ces outils représentent un patrimoine qui ne doit pas disparaitre au fil des nombreuses réformes de la formation.

L’apport original du Centre EPS & Société

Pour « tester » les situations, nous proposons une forme de travail collaborative entre formateur·ice·s et profs d’école sur le terrain, de différentes académies, sur la base d’un patrimoine commun. Ce patrimoine a une spécificité : il s’agit d’une approche culturelle de l’EPS, qui s’appuie sur « l’étude des APSA » (avec tout ce que cela signifie en termes de savoirs à construire, sens pour l’élève, démarche d’apprentissage, rôle de l’enseignant.e, etc), et qui considère la spécificité du primaire comme un atout (et non pas un handicap comme c’est souvent le cas) sous réserve d’un certain nombre de conditions.

Tenir compte de la spécificité du primaire :

  • l’âge des élèves (potentialités, rapport au jeu, rapport au savoir)
  • les contraintes spécifiques (équipements par exemple),
  • les points d’appui (exemple : le langage en EPS, parler de quoi ? pour apprendre quoi ?)
  • la polyvalence de l’enseignant.e (nous pensons que dans le contexte actuel, toute proposition didactique et pédagogique est vouée à l’échec si on ne tient pas compte de ce paramètre).

Cette approche « culturelle » de l’EPS est en continuité avec celle proposée pour le second degré par le Centre EPS & Société et le SNEP-FSU, tout en affirmant des spécificités liées à l’âge et au contexte du primaire.

Les personnes qui nourrissent ce « chantier » partagent en grande partie ce patrimoine et constituent un réseau qui ne demande qu’à s’élargir grâce à l’idée de « tester » les situations ou les discuter, en vue d’enrichir cette « culture commune ». Celle-ci peut être partagée avec d’autres associations : GFEN, AGEEM, …

Une collaboration terrain/ formation/ recherche

Cette collaboration peut être différente suivant les rencontres et les expériences :

Le Centre EPS & Société met à disposition un certain nombre de « jeux de référence », dont nous savons par expérience qu’elles « marchent ». Le travail du « chantier » consiste à tester ces situations à plus grande échelle, avec des PE ou stagiaires, et à rendre compte à la fois des réussites et des problèmes rencontrés dans leurs mises en œuvre.

Remarque : Le terme « jeu de référence a été retenu pour désigner une situation d’apprentissage qui pose un problème significatif de l’APSA, qu’elle a du sens pour l’élève et permet des apprentissages identifiés. Ce jeu de réfrence est stable de nombreuses séances (même si les contraintes, règles peuvent évoluer), et suffisamment explicite pour permettre un pilotage des apprentissages (moteurs, cognitifs..) des élèves tout au long du cycle.. [Nous aurions pu parler de « situations de pratique scolaire », « situation référence », « situation complexe », … autant de notions issues de la recherche en didactique. Dans un souci de démocratisation, nous avons choisi le terme « jeu de référence » (référence pour les élèves, pour les profs et s’appuyant sur une pratique sociale …référence)]

Lorsqu’un jeu de référence a été testé plusieurs fois, il fait l’objet d’un compte rendu de pratique qui décrit à la fois la situation, donne des repères sur les contenus et le pilotage des apprentissages pendant 12 séances.

Pour les formateurs-trices, tester ces situations permet de mettre à jour les problèmes récurrents que les enseignant·es rencontrent à telle ou telle étape du processus d’enseignement/apprentissage, et d’ouvrir des pistes de dépassement de ces moments problématiques (incidents critiques, obstacles aux apprentissages, réactions d’élèves, etc.). Nous considérerons ces moments critiques comme des problèmes professionnels « normaux » et non pas des manques ou des écarts par rapport à des « bonnes pratiques ». Les professeurs des écoles peuvent ainsi s’engager dans l’enseignement, en anticipant les problèmes et en identifiant les tensions auxquelles elles-ils sont confronté·es.

Ce travail est collaboratif selon divers points de vue :

  • Entre formateur·ices de diverses académies
  • Entre formateur·ices et profs d’école qui échangent à propos des jeux de référence testés et de la façon de les mettre en forme et de les partager sur le site.

Formation d’un réseau

Tous les adhérent.es à EPS et société sont invités à participer à ce chantier.

Actuellement, le travail est nourri par une dizaine de personnes de divers départements. Claire Pontais en assure la coordination , ainsi que le lien avec le bureau du Centre EPS & Société, qui est le comité de lecture de la revue ContrePied et du site.

Si ce projet vous intéresse, nous écrire : primaire@epsetsociete.fr