La question est souvent posée : faut-il échauffer les élèves en EPS ? La réponse est oui, surtout pour se concentrer ! Et tout dépend ce que l’on entend par « échauffement » !
L’échauffement a plusieurs fonctions. C’est certes un moment de mise en activité physique (réveil musculaire, cardio…) mais aussi et surtout un moment d’entrée dans la séance d’EPS. En effet, les élèves n’ont pas un réel besoin de s’échauffer, la plupart du temps, ils sont déjà « chauds » (monter les marches pour un jeune enfant équivaut à grimper une voie difficile pour un adulte !). De même, nous n’organisons pas d’échauffement pour aller en récréation…or, les enfants sont en activité physique ! Par contre, quand l’élève sort d’une leçon qui se déroule en classe, il/elle a besoin de bouger… et l’échauffement est alors avant tout un moment de libération d’énergie et de concentration pour une nouvelle activité scolaire.
Il n’aura pas la même durée si la séance d’EPS dure longtemps ou pas. Nous partons ici sur la base d’une séance de 45 minutes à 1 heure.
Sachant que le cœur de la séance sera un jeu de référence (de jeux collectifs, de gymnastique, d’athlétisme…), l’échauffement va durer environ 5 à 10 minutes, pas plus.
Ritualiser l’échauffement
Il est intéressant de ritualiser l’échauffement (refaire souvent les mêmes exercices), pour ne pas perdre de temps avec les consignes et pour que les élèves deviennent autonomes. Avec des élèves plus grands (cycle3) on peut leur apprendre à le faire en autonomie (en groupe et/ou avec un ou une élève qui guide). Pendant ce temps, l’enseignant·e peut installer son matériel.
Apprendre à s’échauffer est aussi une manière de connaitre les différentes parties du corps. Plus les élèves sont grands, plus ils peuvent comprendre qu’il faut s’échauffer pour ne pas se blesser : ex : courir et s’étirer plus longtemps en hiver parce qu’il fait froid, s’échauffer plus longtemps en lutte parce qu’on se met dans des positions inhabituelles, etc.
Différentes façons de s’échauffer suivant les APSA
L’échauffement peut aussi prendre différentes formes ludiques en relation avec les APSA enseignées. Il est donc l’occasion de faire des exercices ou des jeux en rapport direct avec le problème posé par le sport étudié.
Par exemple : En athlétisme : des exercices de coordination, d’apprentissage de départs de course… En sports collectifs : des jeux d’habiletés avec la balle (exemples : un 2 contre 1 sans cible ; lancer attraper/éviter à la balle au prisonnier). En gymnastique : des exercices de placements ou de tonicité, etc.
Les enfants étant encore très concentrés en début de séance, on peut aussi en profiter pour comparer différentes techniques (postures de départ en athlétisme, placement du dos en gymnastique, lancer à bras cassé/lancer à deux mains au hand-ball…) .
Dans ce cas, l’« échauffement » est en fait un apprentissage spécifique à l’APSA, il peut alors durer plus que 5 minutes. Cela dépend de l’objectif à atteindre.
Une fois cet échauffement terminé, il reste environ 35 minutes à 50 minutes pour le jeu ou la situation référence.
Voir : jeu de référence et démarche d’apprentissage
Voir : Animer une séance d’EPS de 45 minutes
Article proposé par le collectif primaire